Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point

Il est de certaines marottes qui une fois en tête ne vous quittent plus jamais vraiment.
On a beau grandir, rationnaliser ses envies, se laisser convaincre qu’il faudra bien rentrer dans le moule, faire son entrée (laborieuse) sur le marché du travail, subvenir à ses besoins, instaurer quelques rituels (la murge du samedi soir, et pourquoi pas de tous les autres soirs de la semaine), élargir ses cercles de connaissances, devenir un adulte un vrai, un qui travaille, paye ses impôts, lave sa voiture, part en vacances comme tous les cons – pendant l’été -, et se plante au moins une fois par semaine devant sa série culte… on ne peut parfois s’empêcher de jeter un regard nostalgique vers le passé (« Ah, les années fac… »).

Si Peter Pan avait collé une bonne mandale à Wendy et lui avait dit « arrête tes conneries petite garce ! », on en serait sûrement pas là !

Une marotte donc, le voyage. L’appel du large. À une autre époque, j’aurais peut-être été pirate, insatiable nomade, fêtard et bagarreur, marginal emmerdeur, communautaire à ses heures, opportuniste, irrécupérable et surtout, libre…


Libre... Libre de me planter, de vider mon compte en banque pour me retrouver à galérer en terra incognita, libre de changer de vie, d’apprendre de nouveaux savoirs, de repartir à zéro… Libre de faire tourner une mappemonde et d’y poser le doigt pas tout à fait au hasard : c’est décidé, ma nouvelle terre d’adoption sera la Nouvelle-Zélande !